Les conférences 2023

 

Comme chaque année, le Manoir de la Cour accueille une série de conférences, en partenariat avec l’association du Patrimoine d’Asnières.

Tarifs :

  • 4 € la conférence
  • abonnement conférences 12 € : accès illimité à toutes les conférences de la saison.

 

Samedi 15 avril, 17h

« Les résultats d’une campagne de sondages archéologiques autour de l’église St-Hilaire d’Asnières-sur-Vègre »

Par Alain Valais, archéologue à l’INRAP et Docteur en histoire et archéologie des mondes médiévaux de l’Université de Paris Nanterre

Les quelques sondages archéologiques réalisés autour de l’église d’Asnières-sur-Vègre en janvier 2022 ont permis de retrouver les fondations d’un vaste bâtiment encore représenté sur les plans du XIXe siècle. Avec les données recueillies sur les différentes phases de construction de l’église, les principaux apports de cette intervention concernent l’évolution des pratiques funéraires depuis les VIe-VIIIe siècles jusqu’à la fin du Moyen Âge. Avec la découverte inédite de sarcophages mérovingiens, les sépultures les plus nombreuses ont été inhumées entre les XIIe et XIVe siècles. Il s’agit notamment de tombes couvertes de pierres tombales gravées et celles de très très jeunes enfants enterrés dans des tuiles..

 

 

 

Samedi 13 mai, 17h

« La restitution de la salle des plaids du Manoir de La Cour »

par Mathilde Taupin, restitution historique

Grande nouveauté de cette année 2023, la restitution en 3D de la salle des plaids du Manoir de La Cour livrera tous ces secrets. Mathilde Taupin présentera les différentes étapes qui ont permis la création de cette représentation exceptionnelle : recherches historiques, créations artistiques, réalisations numériques, etc.

 

 

 

Samedi 17 juin, 14h

VISITE SUR LE TERRAIN « Une fortification fossoyée médiévale exceptionnelle : Le Camp de Beugy à Sainte-Suzanne »

Par Pierre-Yves Laffont, Professeur d’Histoire et d’Archéologie médiévales à l’Université Rennes 2, CReAAH

RDV à 14h au Manoir de La Cour. Covoiturage possible

Tarifs journées européennes de l’archéologie : 2 €

L’imposante fortification fossoyée dite du « Camp de Beugy » est considérée depuis le XIXe siècle comme une construction bâtie par Guillaume le Conquérant pour le siège du château de Sainte-Suzanne au début des années 1080. Toutefois, les diverses études conduites entre 2010 et 2015, montrent que la réalité est plus complexe. La visite envisagée se propose, après un point historique général, de guider le public sur les principaux éléments d’intérêt du site, qui apparaît comme un site unique en France.

 

 

 

 

Samedi 15 juillet, 17h

« Représenter le dragon au Moyen Âge : textes, images et symbolique »

Par Ombeline Fichant, doctorante à l’université Paris I Panthéon Sorbonne

Dans le cadre de notre exposition temporaire « Les animaux au Moyen Âge » Ombeline Fichant présentera les caractéristiques physiques du dragon et l’évolution de son apparence au Moyen Âge.

Créatures polymorphe présente dans nombre de cultures, aujourd’hui encore objet d’une fascination certaine, le dragon s’est imposé comme une figure incontournable de l’imaginaire médiéval. Serpent monstrueux, engeance diabolique, animal parmi d’autres… les multiples représentations textuelles et iconographiques dont il a fait l’objet tout au long du Moyen Âge témoignent de la riche symbolique qui lui est associée, et soulignent l’extraordinaire plasticité de ce dragon médiéval qu’auteurs et artistes n’ont cessé de réinventer.  

 

 

 

 

Samedi 26 août, 17h

« Marginalité et hybridité : l’escargot au cœur de la pensée médiévale »

Par Julia Pineau, doctorante à l’université Paris I Panthéon Sorbonne

Quel étrange point focal que ce mollusque, et pourtant l’escargot est partout au Moyen Âge. 

Animal commun et méprisé mais qui demeure mystérieux et fascinant, on le retrouve dans les assiettes, remèdes, objets du quotidien ou objets de culte; il devient un outil de pensée symbolique ou d’écriture moraliste puis un motif malléable dans les marges de manuscrits ou les façades de cathédrales. L’étude surprenante de ce drôle d’animal s’avère être une porte d’entrée remarquable pour aborder et mieux comprendre l’art et la pensée médiévale.

 


 

 

 

 

Samedi 9 septembre, 17h

«Le meuble médiéval, un objet archéologique»

Par Cécile Lagane, Docteure en archéologie médiévale à l’université de Caen, CRAHAM

Longtemps considérés uniquement comme des objets d’art, les meubles sont avant tout des objets fonctionnels. Au Moyen Âge, ils prennent des formes et des fonctions diverses, plus ou moins éloignés de notre quotidien contemporain.


 

 

 

 

 

Samedi 14 octobre, 17h

« Fantômes et revenants du Moyen Âge »

Par Jean-Claude Schmitt, Professeur d’Histoire médiévale, directeur d’études à l’EHESS

La croyance aux revenants a une histoire. Les dix siècles qui vont de l’Antiquité tardive à la Renaissance ont vu se succéder et se combiner les vieilles croyances funéraires du paganisme antique et les nouveaux rituels chrétiens qui, associant les gestes liturgiques, les larmes et les prières, aidaient à la séparation des vivants et des morts. Mais certains morts s’obstinaient à ne point se faire oublier de leurs proches ou de leur communauté… Tenant en échec l’issue nécessaire du « travail du deuil », ils apparaissaient aux vivants éveillés ou faisaient irruption dans leurs rêves, le plus souvent solitaires, et parfois emportés à la lisière des bois ou au carrefour des chemins par la troupe furieuse et hurlante des morts, la Mesnie Hellequin. Il arrivait même que des cadavres vivants sortissent de leur tombe pour hanter le cimetière : gare à ceux qui leur résistaient ou refusaient de les entendre, leurs jours étaient comptés…

Parfois menaçants, le plus souvent pitoyables, les revenants demandaient des prières, des aumônes, des messes, et imploraient leurs héritiers de réparer à leur place les fautes qu’ils n’avaient pas eu le temps ou la volonté d’expier de leur vivant. L’enjeu était de soulager ou d’abréger les tortures subies au purgatoire. Dans les récits de revenants et les images de fantômes, s’exprimaient la solidarité des vivants et des morts et le rôle crucial que jouait l’Eglise dans les échanges – spirituels et matériels – entre l’ici-bas et l’au-delà.